Depuis le 19 mars, les 25 producteurs de la coopérative de Noirmoutier ont commencé à récolter les premières pommes de terre primeurs sous tunnels froids ; avec des procédures strictes de distances et des gants. Les salariés au conditionnement portent des masques, généralement confectionnés par leurs soins. « Il faut gérer les appréhensions. On a la chance sur l’île de disposer d’un bon noyau de main-d’œuvre locale fidèle à moins de 30 km. Les producteurs amènent leurs palox chacun à leur tour dans la cour de la coopérative sans entrer dans les bâtiments » indique Nicolas Paille, directeur.
Entrer dans le marché n’a pas été chose aisée pour la primeur de Noirmoutier, à une date qui correspondait au début du confinement. « Tout le monde cherchait de la pomme de terre bon marché pour stocker dans les ménages. Heureusement, on commence à percevoir un retour vers des comportements normaux, sachant que les consommateurs ont désormais du temps pour cuisiner » ajoute-t-il. C’est la variété Sirtema qui ouvre le bal, et pour cette deuxième saison de certification Label Rouge, les récoltes les plus précoces sous tunnels disposent aussi de ce signe de qualité. Durant la première semaine d’avril, ce seront les pommes de terre de plein champ sous petites chenilles qui arriveront à leur tour. « Pour l’instant la qualité est bonne, on a juste une inquiétude sur les récoltes de début juin, qui coïncideront avec les plantations de début mars intervenues dans de mauvaises conditions ».
Près de 450 ha ont été plantés par la coopérative de Noirmoutier, avec les variétés Sirtema, Iodéa, Lady Christl, Annalisa, Laurette, ainsi que la célèbre Bonnotte.