« En fonction des informations dont nous disposons aujourd’hui, après évaluation des stocks en frais et de l’offre pommes de terre de primeur et nouvelle récolte disponible à date et dans les prochaines semaines, au nom du CNIPT, je peux affirmer que la France ne manquera pas de pommes de terre pour l’approvisionnement des magasins et l’alimentation des consommateurs. Dans ce contexte, il est inacceptable d’engager sur le marché du frais français, des opérations de dégagement de pommes de terre qui n’étaient pas initialement destinées à notre marché. Ces volumes provoqueraient un excès d’offre inutile sur un marché aujourd’hui à l’équilibre » a déclaré Luc Chatelain, président du CNIPT, dans une lettre ouverte du 9 avril.
« Rappelons également que le marché du frais est régi par l’arrêté de commercialisation du 3 mars 1997 qui impose un cahier des charges précis aux pommes de terre pour être vendues sur le marché du frais et auquel il est impossible de déroger. La filière française des pommes de terre vendues à l’état frais a fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation pour affronter une situation inédite. Elle a su répondre en très peu de temps aux fortes demandes du marché du frais. J’ai bien conscience des difficultés économiques rencontrées par certains opérateurs, en frais pour ceux qui ont principalement comme clients des grossistes et des restaurants, mais aussi en industrie. Pour eux, les débouchés attendus sont limités ou ne sont pas au rendez-vous. Tout déséquilibre de l’offre aurait comme conséquence de fragiliser notre filière. Ne fragilisons et ne démobilisons pas les entreprises qui ont su faire face jusqu’à présent dans ce contexte difficile, en agissant de façon inconsidérée. »